Saturday, December 02, 2006

 

" Démission Siniora...! "


14 février, 08 mars, 14 mars, 11 novembre, 01 décembre…Voici des dates de manifestations et contre-manifestations…Mais un bilan commun : une crise qui paralyse le Liban…

Sîtot annoncé, l’appel aux rassemblements en plein cœur de Beyrouth par l’opposition libanaise menée essentiellement par le Hezbollah et le camp du Général Michel Aoun, s’est largement fait entendre…

Des centaines de milliers de personnes voire un million, ont entonné dans une ambiance bon enfant d’une même voix :

« Démission Siniora ! »

Encerclant le Sérail (siège gouvernemental au centre-ville de Beyrouth), les manifestants ont ainsi exprimé aux ministres cloîtrés derrière un énorme contingent militaire qu’ils ne quitteront la rue, qu’avec un nouveau premier ministre à la tête du gouvernement libanais…

La réponse ne s’est pas faite attendre…Les forces du 14 mars (au pouvoir) ont annoncé ne pas quitter le pouvoir sous la pression de la rue, car ils estiment que ce gouvernement a été démocratiquement élu, et représente la majorité des citoyens libanais…

Si c’est vraiment le cas…Alors que dire de cette foule inqualifiable qui a noyée de par son nombre, la capitale ce vendredi ? Ne sont-ils pas libanais ? N’ont-ils pas le droit de faire entendre leur voix au sein du gouvernement ? Dans ce cas, pensez-vous vraiment que cette démocratie est représentative de la société libanaise ?

Comme je m’y attendais, ce soir, une personne m’affirme que les jeunes du parti aounistes ont décidé de quitter le sit-in ouvert, en raison d’une grande présence de personnes d’origine syrienne et palestinienne… Cette remarque tellement entendue depuis le retrait de l’armée syrienne de notre pays m’amusait au début, mais commence à m’éxaspérer… Je voudrai savoir comment certaines personnes font pour estimer le nombre de personnes originaires de Damas ou des camps palestiniens lors de rassemblements de l’opposition libanaise… ?

Bien entendu, tout ceci est la simple recherche d’une quelconque issue de secours, une issue qui ne semble pas libre pour le moment…et qui remet en cause la longévité du cabinet Siniora !

Lorsque les forces du 14 mars affirment avec insistance qu’ils représentent la majorité des libanais et qu’ils résisteront jusqu’à la dernière minute pour sauvegarder la décision du peuple…Comment expliquer le fait qu’ils refusent d’organiser des élèctions législatives anticipées ? Mascarade !! Ils savent tout bonnement que la tendance se renverserait et que de la majorité, ils plongeront dans la minorité !

Aujourd’hui, la capitale libanaise est en ébullition…Des centaines de milliers de jeunes campent près du sérail attendant qu’une probable fumée blanche s’échappe du batiment...
Depuis ce vendredi, le compte à rebours a débuté pour le gouvernement de Mr Siniora, et ils le savent sans vouloir évidemment l’affirmer. Personne ne peut imaginer que ce pays pourra rester indéfinniment paralysé par des milliers de manifestants…

Il éxiste de la sorte 3 scénarios possible :

1) Une honorable démission du gouvernement de Mr Siniora…
2) Le gouvernement décide de disperser par la force les manifestants : Le bilan est lourd, et de plus importantes manifestations sont organisées parfois avec violence…
3) Mr Siniora accepte de former un gouvernement d’union nationale avec en la possession de l’actuelle opposition, le tiers de blocage…


Ainsi, seuls les prochains jours nous dévoileront le scénario qui permettra d’en découdre avec cette situation de crise…
Il ne nous reste qu’à espérer que tout se déroulera de la manière la plus pacifique possible…Les libanais ont subi énormément de violence ces dernières années ; épargnez-les pour l’amour du ciel…

Mroué Houssam
www.houssam.fr.nr

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